Pour la troisième fois, la Commission européenne
et le Parlement ont échoué dans leur volonté de moderniser les ports du vieux
continent et de leur permettre ainsi d’exprimer tout leur potentiel.
Les élus
du Parlement ont décidé de reporter le vote du texte sur le développement de la
concurrence dans les services portuaires et sur la transparence financière des
ports.
Cette
proposition, qui avait le soutien de la quasi-totalité des acteurs du secteur
maritime - les chargeurs notamment mais aussi les armateurs, les transitaires
et les agents maritimes - aurait pourtant permis de concrétiser des avancées
très importantes.
Tout
n’est toutefois pas perdu, car les membres de la prochaine Commission Transport
pourraient reprendre le dossier dans sa forme actuelle ou le modifier, ce que
souhaitent les chargeurs.
Les chargeurs assurent donc les parlementaires prochainement élus de tout leur appui sur ce
sujet. La relance des travaux constitue une occasion d’achever le processus de
modernisation en incluant cette fois-ci l’ensemble des services portuaires dans
le champ d’application. Il faudra également veiller à la création de comités
d’utilisateurs dans les plans stratégiques des ports ainsi qu’à l’élaboration
d’indicateurs de performances unifiés en Europe.
En
effet, la manutention « bord à quai » restait absente du projet de règlement.
Elle représente régulièrement plus de 50 % du coût de passage des marchandises
diverses et la façon dont elle est organisée conditionne fréquemment la compétitivité
de nos ports ainsi que celle des modes fluviaux et du transport comptant un
segment maritime de courte distance.
L’absence de la manutention et
le retrait du pilotage du champ d’application du texte vidaient de toute sa substance
une proposition déjà peu ambitieuse.
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