Le
comité de la sécurité de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) a
approuvé le 19 mai dernier les changements apportés à la convention SOLAS au
regard de l’obligation de vérification du poids des conteneurs avant
embarquement à bord d’un navire.
À ce
jour, l’OMI a prévu deux méthodes pour déterminer le poids des
conteneurs : la pesée effective ou la détermination précise du poids de chaque
élément présent dans les unités de transport et l’addition de tous ces poids.
Il
apparait totalement illusoire de forcer les chargeurs du monde entier à
s’équiper de balance ou engorger les ports avec des conteneurs à peser avant
embarquement.
Depuis de longues années, les industriels se sont
majoritairement orientés vers des calculs des poids de leurs expéditions à
partir de bases de données statistiques et non par une pesée directe des
marchandises et du calage.
Il apparait donc
nécessaire que les États membres de l’OMI valident la reconstitution du poids
par calcul.
Par
ailleurs, les chargeurs réclament que la responsabilité de la déclaration de la
tare du conteneur ne leur soit plus imputée. En effet, cette donnée est
incontestablement du ressort de l’armateur qui le seul à la maîtriser à
l‘avance.
Au niveau national, l’AUTF souhaite la création d’un groupe
de travail dirigé par l’administration afin de définir les méthodes de
certification de la pesée ou de calcul de poids des marchandises. Il conviendra également de définir la marge acceptable entre le poids déclaré et
le poids réel qui soit reconnue et validée par tous les acteurs de la chaine
logistique maritime.
Il conviendra de veiller à ce que la mise en œuvre de cette
nouvelle réglementation s’inscrive dans les objectifs de relance économique et
de reconquête des marchés internationaux
de nos entreprises et de développement des ports français et garantir
l’absence de disparité avec nos pays voisins pour limiter les détournements de trafic.
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