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Attractivité des ports français : la reconquête est en marche

Attractivité des ports français : la reconquête est en marche

Nous sommes actuellement à un moment important pour l’avenir de nos ports, alors que 6 ans après le lancement de la deuxième réforme portuaire, tous les acteurs s’accordent à saluer la fiabilité et l’efficacité du traitement des marchandises, notamment conteneurisées, sur leurs quais. En effet, un certain nombre d’éléments concordent pour favoriser le retour des flux sur le territoire.

L’arrivée du CDU en mai 2016, du dédouanement centralisé européen (à plus long terme), la tenue du conseil de l’attractivité nationale sous la Présidence de François Hollande le 22 mars, le lancement de la stratégie logistique 2025 et les 4 missions parlementaires lancées par le gouvernement sur les grands ports maritimes mais aussi le lancement d’une étude par le ministère des Finances pour créer un Cargo Community System (CCS) français unique pour les ports et aéroport nationaux et enfin l’ouverture votée au parlement du droit pour toute entreprise d’auto-liquider immédiatement sa TVA à l’import, participent tous à l’évolution importante à court ou moyen terme des ports de commerce français, notamment dans leur volonté de reconquête des flux de marchandises venant de France ou destinées à y entrer mais traitées aujourd’hui sur des ports étrangers voisins. Cet article s’attache à détailler trois de ces événements.

D’abord, l’impact potentiel de l’entrée en vigueur du Code des Douanes de l’Union. Il permet désormais aux entreprises de choisir un guichet unique sur un territoire de l’Union européenne pour le dédouanement de leurs marchandises et l’acquittement des droits et taxes, TVA comprise. Ce guichet pouvant être situé à Anvers, Rotterdam, Barcelone ou Gênes, si les conditions de dédouanement y sont plus compétitives. Il faut donc éviter ce risque et faire en sorte de fixer les dédouanements en France puis de s’appuyer sur un avantage concurrentiel des opérations de dédouanement sur notre sol national pour faire revenir sur les ports français les flux de marchandises françaises passant aujourd’hui par les ports étrangers.

Rude défi pour nos services douaniers nationaux et les prestataires de service qui assurent les opérations de dédouanement pour nombre de chargeurs. Ils semblent toutefois prêts avec le lancement du dédouanement centralisé national.

Ensuite, l’évolution des systèmes de communauté portuaire français.

Sous l’impulsion de l’AUTF, la DGDDI s’était vu confier en 2010 par la Ministre du commerce extérieur une mission visant à examiner les conditions dans lesquelles les chargeurs pourraient devenir des utilisateurs directs des CCS (Cargo Community System) sans avoir à passer par des prestataires de service que certains utilisaient uniquement pour accéder aux informations de ces systèmes. Cette mission avait abouti à la décision d’insérer un « menu chargeurs » dans le système informatique portuaire AP+ déployé en standard dans les principaux ports, menu par lequel les industriels, importateurs ou exportateurs qui le souhaitent pourraient en toute autonomie injecter des données ou avoir accès à celles gérées dans ces systèmes. Après plusieurs années d’inaction en ce domaine, les choses ont bougé en 2015 et des réunions impliquant des chargeurs et les deux sociétés gestionnaires du CCS AP+ (respectivement MGI à Marseille et SOGET au Havre) ont permis de faire avancer concrètement cette ouverture prônée depuis longtemps. Si ces travaux ont permis des avancées significatives entre les parties prenantes, ils ont buté sur le refus jusqu’à aujourd’hui des deux prestataires de développer une fonctionnalité importante pour les chargeurs.

D’abord les points positifs de cette récente coopération : la procédure fluvio/ferro maritime a été améliorée et la fonction « traçabilité » est appréciée des chargeurs qui testent ce module la fonction « échange de données » quoiqu’actuellement limitée aux informations liées à la problématique de la déclaration de poids des conteneurs, devrait dans le futur porter sur une gamme élargie d’informations échangeables.

Le point d’insatisfaction porte sur la fonctionnalité « dédouanement ». Celle-ci est en grande partie à l’origine de la démarche de l’AUTF pour obtenir d’ouverture d’un « menu chargeurs » dans tout système d’information portuaire (actuellement AP+, CI5 et S-One dans le futur) car c’est celle qui apporte le plus de gain de productivité dans l’organisation du chargeur. L’AUTF a toujours défendu la nécessité de permettre aux chargeurs, qui en ont la possibilité technique et la compétence, de pouvoir réaliser leurs opérations de dédouanement en passant par les CCS mais sans intermédiaire imposé.

Cette fonctionnalité portant sur l’accès à un dispositif régalien, il est fait appel à l’État afin qu’il intervienne pour faire cesser cette obstruction.

Quant au risque de développement sur les différents ports français, et notamment sur les deux principaux Marseille et Le Havre, de versions sensiblement différentes d’un système des CCS (pourtant identiques au départ) une mission ministérielle a été lancée pour éviter cette situation, qui nuit à la compétitivité des places françaises. Auditionnée par cette mission, l’AUTF a mis en avant la nécessité d’associer les utilisateurs à la définition des fonctionnalités de ce futur système unique, ainsi que la nécessité d’une neutralité de la gouvernance de ces outils et de leur transparence tarifaire.

Enfin l’auto-liquidation de la TVA à l’importation.

La France vient de rejoindre le club des pays ayant mis en place l’auto-liquidation de sa TVA à l’importation. En effet, le texte mettant en place ce levier de compétitivité qui a été introduit dans le cadre de la proposition de loi sur l’économie bleue a été votée et il apparaît à la lecture du texte que l’auto-liquidation va donc être élargie à toute entreprise qui le souhaite. C’est avec une grande satisfaction que l’AUTF accueille cette décision sur un dossier qui aboutit après 15 ans de travaux avec les organisations telles que l’Union Maritime et Commerciale de Dunkerque qui ont su porter jusqu’au dernier moment ce dossier important.

 


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