Après 6 mois de
travaux en groupes, ponctués de séances plénières, la conférence nationale
logistique a permis définir une feuille de route officiellement lancée lors du Conseil
de l'Attractivité de mars dernier.
Baptisée « Stratégie nationale France
Logistique 2025 », cette dynamique doit entraîner l’ensemble des parties
prenantes institutionnelles avec les opérateurs publics et privés dans une gigantesque
bataille, visant à donner en 10 ans à la France un statut de champion dans les
services logistiques au service de l’économie, de la croissance et de l’emploi.
Pour mieux intégrer les opérations multi-scalaires, c’est-à-dire s’exerçant
sur des échelles locales, régionales, nationales et internationales, s’appuyant
davantage sur des maillages réticulaires, c’est-à-dire bâtis autour de réseaux
d’infrastructures organisés en pôles et axes, de réseaux d’acteurs coopérant
dans une collaboration horizontale ou verticale, de systèmes informatiques
ouverts et interfacés, le transport de fret en France et les flux d’information
et financiers qui l’accompagnent sont appelés à évoluer de façon coordonnée et
si possible accélérée : la logistique est enfin portée au rang de cause
nationale.
Ne devant guère compter sur des moyens financiers supplémentaires du fait
de la situation budgétaire de l’État, ni sur un arsenal législatif nouveau
autre que celui déjà planifié, cette dynamique doit permettre de mobiliser et
fédérer les énergies individuelles et collectives, d’harmoniser et accélérer
les évolutions, de libérer et coordonner les initiatives et l’innovation.
Le document cadre qui décrit la centaine d’orientations sous-tendues par
cette stratégie a été présentée par les pouvoirs publics à l’ensemble des
représentants des acteurs concernés sous l’égide du député François Michel
Lambert.
Si les plans de ces actions (objectifs – acteurs – calendrier) restent à
décrire, on retrouve à l’intérieur des grands thèmes abordés dans ce document
des orientations structurantes comme la création à venir d’un observatoire
national de la logistique pour suivre et mesurer les évolutions et d’une
filière logistique pour assurer la communication, la cohérence et le rythme
entre les actions, mais aussi des mesures d’accompagnement comme celles
concernant la formation, les PME/ETI clients ou prestataires, et enfin la mise
en œuvre de nombreux leviers dont
certains sont déjà en cours d’activation – stratégie portuaire dont les fameux cargo community systems appelés à être
unifiés – conférences ferroviaire et fluviale et leurs diverses composantes –
processus douaniers comme la TVA import et l’adaptation au nouveau code des
douanes de l’UE.
L’initiative environnementale portée par l’AUTF et l'ADEME, FRET21, y
trouve naturellement sa place. Nul doute que le futur déploiement de celle-ci,
comme celui des mesures précisées ci-dessus, trouvera dans cette stratégie
logistique un catalyseur supplémentaire
C’est néanmoins dans le domaine de la numérisation de la logistique, et
dans sa capacité à se hisser à un niveau de performance intégrée et coordonnée
de ses acteurs clients-prestataires-opérateurs- autorités régaliennes et
gestionnaires d’infrastructure, égal à celui de l’Allemagne et de la Hollande
pour ne citer que ces 2 pays, que se jouera en grande partie le résultat de cet
effort collectif, au succès duquel l’AUTF s’est engagée à œuvrer au nom de ses
membres.
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