Les grandes étapes du dossier 44 tonnes
L'AUTF poursuit depuis de nombreuses années, une action d'influence active afin d'obtenir l'autorisation de la circulation à 44 tonnes des véhicules routiers.
2004 : premier succès avec l'autorisation de circuler à 44 tonnes pour les opérations de pré et post acheminement maritime
En début d'année 2004, l'AUTF a enregistré un succès important dans le domaine des poids et dimensions avec la publication le 7 janvier d'un décret autorisant la circulation à 44 tonnes avec des véhicules routiers, pour les opérations de pré et post acheminement maritime.
2005 : les attentes suscitées par le rapport Liebermann
En 2005, Dominique PERBEN a effet semblé faire preuve d'une certaine ouverture sur le dossier du 44 tonnes, en annonçant au mois de mai qu'« en concertation avec les organisations professionnelles, la question du passage de 40 à 44 tonnes du poids maximum des ensembles routiers, sera abordée dans l'objectif d'une harmonisation progressive au niveau européen », ce qui constituait une réponse favorable à la stratégie de généralisation par étapes proposée au Ministre par l'AUTF dans sa lettre du 7 avril 2005. En dépit d'une volonté politique affichée d'étendre le 44 tonnes, la mission Liebermann n'a consacré aucun progrès en la matière..
2006 : le succès de la filière sucrière
L'AUTF a poursuivi en 2006 sa démarche en vue d'autoriser la circulation des ensembles routiers 5 essieux à 44 tonnes et plus généralement d'optimiser les capacités de chargement des véhicules de transport routier y compris par le développement des concepts modulaires. Elle a saisi toutes les occasions de faire part de sa position au cours 2006 (entretiens avec la DGMT, débat public VRAL sur les transports, colloque organisé par France nature Environnement, débats sur la réactualisation du Plan Climat, réflexions menées par le conseil supérieur du service public ferroviaire).
Dans le prolongement de l'autorisation accordée pour la campagne betteravière 2006, l'AUTF a engagé un processus par filière pour obtenir des dérogations (secteurs du sel de déneigement et les céréales. Ce dossier est mené en collaboration et avec le soutien de la FNTR. La DGMT n'envisagera une extension du 44 tonnes qu'après avoir étudié l'impact de l'expérimentation de la campagne sucrière.
Ces dossiers par filière doivent trouver un aboutissement en 2007. L'AUTF profitera des échéances électorales pour faire avancer ces dossiers par filière en rappelant les enjeux économiques, énergétiques et environnementaux du passage à 44 tonnes
Stratégie défendue par l'AUTF sur le 44 tonnes
Pour des raisons d'efficacité, l'AUTF s'est prononcée en faveur d'une démarche par étapes.
Une première extension du régime à 44 tonnes devrait porter sur les grands axes internationaux et de transit (RTE-T), d'où une demande d'ouverture à 44 tonnes des itinéraires de transport exceptionnels de 1ère catégorie ou du réseau autoroutier et des nationales appartenant au RTE-T ainsi qu'aux axes de raccordement dans un rayon de 25 km autour des échangeurs. Des arrêtés locaux organisant les itinéraires d'accès aux usines pour les plus éloignées.
La demande de l'AUTF porte également sur des trafics spécifiques :
- trafics à vocation régionale (transports de céréales, de betteraves, de granulat), qui devraient être éligibles au 44 tonnes sur la base d'arrêtés préfectoraux en fonction des spécificités locales : besoins économiques et capacité de l'infrastructure à y répondre ; - pré et post acheminement fluvial en vrac ou pour les marchandises générales ; - ajustement des arrêtés pris pour le pré et post acheminement maritime (certains de ces arrêtés définissent de manière trop limitative les itinéraires) ; - extension à 150 km du pré et post acheminement maritime conformément à la possibilité offerte par le décret ; - trafics transfrontaliers.
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